La soirée d’éthique publique de Bordeaux qui a eu lieu le jeudi 10 octobre 2024
au lycée Saint Genès 160 rue Saint-Genès 33000 Bordeaux
a eu pour thème : « Quelle nouvelle place
pour les citoyens
en démocratie ? »
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Avec les interventions de :
- Gilles Gressani, ancien élève de l’ENS, historien, directeur de Grand Continent et président du Groupe d’études géopolitiques.
- Nicolas Roussellier, ancien élève de l’ENS, historien, spécialiste d’histoire politique, maître de conférences à Sciences Po Paris. Dernier ouvrage : La Force de gouverner : le pouvoir exécutif en France (XIX e – XXI e siècles), Paris, Gallimard, coll. « NRF Essais », 2015, 827 p.
- Vincent Tiberj, professeur des universités, politiste, spécialiste de sociologie électorale, chercheur au centre Emile Durkheim et délégué recherche à Sciences Po Bordeaux. Dernier ouvrage : La Droitisation française, mythe et réalités, Paris, Presses universitaires de France, 2024
Alors que l’Histoire s’accélère, les citoyens de nos démocraties occidentales croient de moins en moins à l’existence d’un homme providentiel qui détiendrait la solution à tous leurs problèmes. Enfin, l’idée de se prononcer uniquement tous les cinq ans sur les grandes orientations de la politique du pays leur paraît obsolète. On constate ainsi une désaffiliation croissante par rapport aux partis et aux élections, qui fait qu’il y a de moins en moins de militants ou qu’il ne reste plus que les militants les plus radicalisés. De nombreux citoyens ont le sentiment qu’il n’y a plus un seul parti qui puisse représenter leur identité électorale, ce qui accélère l’abstention ou le vote de protestation. Résultat : le Congrès américain est bloqué depuis des décennies, de même qu’il n’y a plus de majorité à l’Assemblée nationale en France, comme dans toutes les grandes démocraties.
Face à cette crise de la démocratie représentative, les revendications de démocratie directe progressent et apparaissent comme l’occasion de donner un second souffle à nos démocraties. Lors des manifestations des gilets jaunes, alors que les problèmes étaient d’abord d’ordre socio-économique, la première revendication fut le référendum d’initiative
populaire. On veut pouvoir se prononcer directement sur les grands choix de société.
- Quels sont les différents outils de la démocratie directe ?
- Dans quelles mesure la démocratie directe est-elle une solution face à une abstention ou à un vote de protestation de plus en plus problématiques ?
- La multiplication des conventions citoyennes (sur le climat, sur la fin de vie…) ne renforce-t-elle pas le sentiment de frustration et de l’inutilité des débats quand elles ne débouchent pas sur le vote de nouvelles lois ?
- Dans quelles mesures la délibération collective et le vote mettent-ils le citoyen en situation de responsabilisation ?